Les tirs en sites sensibles

Les tirs en sites sensibles ou micro-minage sont des tirs dans lesquels l’environnement proche ne peut supporter qu’un faible niveau de vibrations. Ce niveau est défini par la vitesse de propagation de la vibration dite aussi vitesse particulaire, exprimée en millimètres par seconde et la fréquence associée exprimée en Hertz.

D’une façon générale, les basses fréquences sont plus destructrices que les hautes fréquences puisqu’elles induisent pour une même vitesse une amplitude plus importante. Pour ces tirs particuliers, il s’agit d’élaborer et d’ajuster sur place un plan de tir permettant de rester dans les limites vibratoires définies par le cahier des charges. Ce dernier prescrit pour chaque ouvrage à surveiller des seuils exprimés en vitesse et en fréquence. Les plans de tirs sont définis après une série de tirs d’essais permettant de fixer pour chacun des sites la charge unitaire maximale en déterminant la loi de propagation.

Parfois, une ligne de trous rapprochés non chargés peut limiter la transmission de l’onde de choc dans les endroits très sensibles.

Les vibrations doivent être enregistrées et analysées à l’issue de chaque tir.

Le micro-minage consiste au déroctage de déblais rocheux à l’explosif avec utilisation d’une micro charge comprise entre 100g et 2 kg afin de ne pas engendrer de dégâts sur les structures avoisinantes. Le micro-minage peut être employé en lieu et place d’un brise roche hydraulique.

Lieu d’utilisation

  • En milieu urbain sous forte contrainte environnementale : création de parking souterrain, bâtiment, fouille en terrain rocheux, …
  • En falaise pour le déroctage de masse instable,
  • Dans les milieux exigus (usine, cave, …) pour des travaux d’approfondissement inaccessibles à des engins de forte puissance (BRH).

Gain environnemental et productif par rapport à un brise-roche

Les nuisances vibratoires et sonores journalières sont réduites (environ ½ seconde contre 8 heures de de brise roche hydraulique) limitant ainsi la gêne occasionnée aux riverains.

Il permet également une augmentation du rendement journalier du volume terrassé (de l’ordre de 150 à 200 m3/jour tout type de roche confondu) et une homogénéité des rendements permettant une planification précise des terrassements.