Les tirs en masse chaude​

Dans quel contexte utilise-t-on les tirs en masse chaude ?

Certaines activités industrielles (électrométallurgie & industries similaires, sidérurgie et cimenterie) utilisent différents types de fours pour obtenir la température de fusion nécessaire (hauts fourneaux, fours électrolytiques, four à plomb, etc.).

Le fonctionnement normal de ce type d’installation est parfois perturbé voire rendu impossible par des accumulations de produit, soit au niveau des trous de coulée, soit sur les parois des fours, qu’il faut éliminer.

Pour cela, un des procédés de destruction les plus efficaces, consiste à utiliser le tir à l’explosif. Celui-ci doit être réalisé selon des techniques particulières, et des règles de sécurité rigoureuses, pour éviter les accidents facilement concevables dans ce milieu hostile (risques d’explosions prématurées dues à la température, gaz nocifs, etc.). En effet, ces tirs doivent être effectués à des températures pouvant varier de 50 à 1600 degrés.

Le marché est très limité et circonscrit :

a) Dans la sidérurgie à la fragmentation de « loups » dans un creuset lors de l’arrêt d’un haut-fourneau, au débouchage d’un trou de coulée lors d’un incident, au retrait de garnis sur les parois d’une cuve (ou silo) etc.

b) Dans l’électrométallurgie au débouchage des trous de coulée de fours à aluminium, dans les fours à plomb, etc.

c) Dans d’autres secteurs industriels dans les scories incandescentes de crassier, dans certains silos pour matières plastiques, etc

Seuls des spécialistes, titulaires du CPT et de l’option N°4 « masses chaudes » élaboré par différents organismes tels le SYNDUEX, l’INRS… peuvent être chargés de ce type de travaux. Ces travaux ne permettent pas la consommation de plus de 500 kg à 1 tonne d’explosifs par an, cependant ces dernières années – et pour des raisons de sécurité – les producteurs d’explosifs ont mis sur le marché un explosif spécifique plus adapté aux fortes chaleurs.